Cette notion semble convoquée aujourd’hui pour couvrir toutes sortes de dimensions de champs d’expérience aussi différentes que la relation entre parents en enfants, la gestion de l’image d’une entreprise, la dynamique d’une équipe de travail ou la présentation des décisions d’une autorité quelconque.
Cette page est essentiellement consacrée à la présentation de considérations théoriques relatives à ces questions.
Parmi les concepts incontournables qui permettent de « penser la communication », les distinctions « Contenu / Relation » occupent manifestement une place de choix. Après avoir examiné l’origine de ces distinctions et ce dont elles sont censées rendre compte, on examinera aussi ce qu’elles apportent en matière d’analyse de la communication, en illustrant le propos par le cas d’une communication à intention pédagogique ou formative.
_________________________________________________________________________________________________________________________
Quel est le propos de ce document ? Établir une histoire des théories de la communication ? Peut-être. En tout cas, il s’agit de bien souligner l’article indéfini, une histoire. Cela permet de relativiser la portée de l’ambition et force à expliciter le fil conducteur à partir duquel cette histoire critique est présentée. Il sera triple, articulant, autant que faire se peut, différents angles d’approche.
Le point de vue de la complexité, tout d’abord. Dans quelle mesure les différentes théories le font-elles en en respectant la complexité ?
Le point de vue de « l’écologie des idées », ensuite, comme le propose Edgar MORIN, (1991) démarche au sein de laquelle il s’agit de prendre notamment en compte les conditions de production de ces théories et leurs réceptions.
Le point de vue métaphorique enfin. On reconnaîtra ici une préoccupation inspirée par les thèses de George LAKOFF.
_________________________________________________________________________________________________________________________
l est banal aujourd’hui de constater l’accélération des changements de tous types auxquels un individu aura à faire face dans sa vie. Cela exige de penser autrement le schéma classique qui fait se succéder, comme deux périodes distinctes, une formation initiale de base puis une carrière professionnelle. Dans ce nouveau contexte, si la formation continuée, qui concerne davantage des adultes, est appelée à se développer, la formation initiale devrait donc, quant à elle, se concentrer sur des acquisitions de base, parmi lesquelles une attention toute particulière devrait être consacrée à ce qu’il est convenu d’appeler «apprendre à apprendre», mais à quoi il faudrait sans doute ajouter, à la mode de Bateson, apprendre à changer de façon d’apprendre !
_________________________________________________________________________________________________________________________
Dans « Le Macroscope », son ouvrage toujours de référence, plus de quarante ans après sa parution, Joël de Rosnay présente ce trait comme premier dans l’opposition schématique qu’il propose entre l’approche analytique et l’approche systémique. Cette dernière « relie: (elle) se concentre sur les interactions entre les éléments.», tandis que celle-là «isole: (elle) se concentre sur les éléments.»
Centrer son attention sur les relations plutôt que sur les éléments, qu’est-ce à dire? En quoi cet accent sur les relations, les rapports, les interactions, représente-t-il tout à la fois une caractéristique majeure de l’approche complexe et une difficulté à appréhender ce mode de pensée?
On se centrera ici sur le rôle du langage comme instrument de pensée, -partiellement- inadéquat pour rendre compte de cet accent sur les relations.
_________________________________________________________________________________________________________________________