Su’ l’pont de Nantes...
Vous connaissez la chanson ? Je vous fais le pitch. Une mère interdit à sa fille de se rendre à un bal. Cette dernière s’y rend tout de même, avec l’aide/incitation de son frère. Et il/elle y meurent tous deux noyé∙es.
On voit bien, au premier degré, la morale conservatrice qu’elle contient. Chantre de la bonne vieille droite française, Guy Béart ne s’y est pas trompé.
Une autre «morale» ne serait-elle toutefois pas possible, lorsque ce mois de juillet 2021 aura été marqué, dans plusieurs pays d’Europe, par des inondations dramatiques qui l’on avait cru réservées jusqu’alors à des coins «reculés» de la planète.
MAIS
Pour les écologistes-entendons par-là celles et ceux qui se préoccupent du maintien de la possibilité d’une vie humaine sur terre, une autre leçon est à retenir de cette histoire. L’avertissement/interdiction parentale n’a pas suffi à empêcher le drame. Pis : l’interdiction même a joué comme un attrait supplémentaire donné à cet objet du désir.
La question se pose donc : alors, comment convaincre ? A l’heure où la recherche inconséquente de la satisfaction immédiate du désir tient lieu de repère moral supra ordonnant, en appeler à une interdiction scientifiquement justifiée ne semble guère une stratégie productive. Prenons l’exemple de la cigarette. Combien de temps et de moyens aura-t-il fallu, entre la carotte et le bâton, pour que change la consommation de tabac, ainsi que les représentations qui sont attachées? C’est ce genre de changement qu’il faut produire, et cela pour tout comportement de vie quotidienne et de loisirs. Comment donc convaincre ?
Nous avons pourtant intérêt à trouver…
Et vite !